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  • : SCV 70
  • : Vie du club SCV70, consacré à la spéléologie, et un peu le canyoning et la via ferrata.
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31 mars 2024 7 31 /03 /mars /2024 16:03

Participants : Véro Garret et Damien Grandcolas.

Ayant à faire dans le nord-est du Doubs cette fin de semaine, nous en profitons pour randonner et voir, ou revoir pour certain, quelques lieux calcaires pittoresques de la région.

Nous commençons par le Pont Sarrazin à Vandoncourt. Celui-ci, facilement accessible, est une grande arche naturelle au fond d’une combe. Nous avions assisté au cours des années 1990 à un mémorable spectacle « son et lumière » intitulé « un village se souvient » qui racontait l’histoire du village de Vandoncourt, mobilisant quelque 300 acteurs bénévoles du village.

Nous nous rendons ensuite à Liebvillers pour randonner le long de la haute falaise de calcaire blanc couronnant le coté nord de la vallée du Doubs entre Saint-Hippolyte et Liebvillers. Une courte mais forte montée nous mène d’abord à l’arche et à la grotte du Bisontin. L’arche qui s’élève à une dizaine de mètres du sol est en fait la paroi sud d’une grotte effondrée. En passant dessous, on se retrouve au fond d’une grande cuvette aux parois verticales. La grotte du Bisontin est un vaste abri sous roche. D’après la légende, un contrebandier dénommé « le Bisontin » y cachait ses marchandises venues de Suisse. Nous poursuivons le sentier longeant d’abord le pied de la falaise vers l’Est et accédons par une grimpette au sommet des falaises que nous longeons en extrême bord. Celles-ci sont truffées de grandes diaclases. Nous passons devant le gouffre « sur les Parts de la Forêt » (- 42 m) et continuons jusqu’à l’arche du Viaton. Celle-ci est moins imposante que celle du Bisontin mais elle est aussi le résultat du même processus d’érosion. Nous poursuivons toujours vers l’Est et redescendons en direction de Saint-Hippolyte en passant par le secteur des petites grottes de la Charrière et des grottes et diaclases du Creux Pourri avant de reprendre un autre sentier qui nous ramène à Liebvillers en passant par une imposante tuffière et par la résurgence des Sillots dont l’entrée a été désobstruée en 2009 par le GSAM qui ont ainsi pu explorer 44 m de galerie.

Belles balades sous un soleil printanier.

Damien.

Le Pont Sarrazin à Vandoncourt – L’arche rocheuse et la grotte du Bisontin à Liebvillers, samedi 9 mars 2024
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26 décembre 2023 2 26 /12 /décembre /2023 11:26

Participants : Véro Garret et Damien Grandcolas.

Nous nous rendons à la Baume de Scey-sur-Saône pour y prendre quelques photos afin de compléter l’article sur la résurgence que je rédige pour le prochain Karst Comtois n° 4.

Bien que son débit ne soit pas au max, la Baume crache bien ce jour. Les alentours de la cavité ont été complétement défrichés par une entreprise du secteur, Agile Grimpe, à la demande de la municipalité pour permettre au BRGM de faire une étude des risques à la suite d’un éboulement de blocs de pierre dans le porche de la résurgence.

Nous continuons notre balade en passant par la fontaine Larie, puis par le réservoir d’eau de la Prouse (emplacement supposé du gouffre de la Prouse, voir le bulletin ASE n° 3 – 1946 – p 12).

Petit détour par le cimetière où est enterré Roger Pelletier (1913-1971), spéléo de l’ASE et du SCV, auteur de l’ouvrage « En Franche-Comté souterraine » (1947). Retour sur Scey en passant par la fontaine et le puits de la Sauce.

A noter que les 3 sources, pourtant proche l’une de l’autre, sont les exutoires de 3 bassins versant différents. Les eaux du bassin hydrologique d’Arbecey, au nord de Scey, convergent vers la résurgence de la Baume, celles du bassin du Bois du prince de Bauffremont, à l’ouest de Scey, vers la Fontaine Larie et celles de la forêt du Chanois, à l’est de Scey vers le puits de la Sauce.

Damien.

Résurgence de la Baume à Scey-sur-Saône, dimanche 24 décembre 2023.  .
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14 octobre 2023 6 14 /10 /octobre /2023 17:55

Participants : Véro Garret et Damien Grandcolas.

Lundi 18/09 : Dans les montagnes de Küre au Nord de la Turquie, dans le district de Pinarbasi, près du village de Yamanlar (Kastamonu), un sentier bien aménagé dans une zone forestière dense et à travers un lapiaz chaotique nous mène au bout de 500 m à Mantar Magarasi (magarasi signifie grotte en turc), 650 m plus loin, nous trouvons l’Ejder Magarasi et, pour terminer à environ 3 km de notre point de départ et 2 heures plus tard, c’est Ilgarini Magarisi qui se présente à nous. Cette dernière est composée de 2 galeries principales pour un développement de 850 m et un dénivelé de – 250 m. Je visite une des galeries avec une peu l’appréhension de me trouver nez à nez avec un ours au détour d’un passage ! Cela est arrivé à un spéléo français en 2019 dans une cavité du massif des Taurus (Turquie) ! Les 2 sont ressortis vivant !

Au retour, nous jetons un coup d’œil à l’Ejder Magarasi avec son puits d’entrée d’environ 70 m, et nous finissons par la visite de Mantar Magarasi. Une grotte d’environ 900 m très concrétionnée.

Jeudi 21/09 : En nous rendant au fabuleux site de Nemrut Dagi, au sud-est de la Turquie, nous nous arrêtons aux canyons de Divrigi et de Burmapinar.

Samedi 23/09 : Par un pur hasard, cherchant un coin pour poser le camion et y passer la nuit, nous nous arrêtons près d’une grande résurgence. Il s’agit de Yesïlgöz dans le district de Tekir. Son imposante vasque de 30 m de diamètre avec une eau claire turquoise n’est pas s’en rappeler le Planey, en plus gros. L’eau viendrait de la grotte de Dongel, entre autres, située au sud de la résurgence. La source a été plongée en 2008 par des membres de la Société sous-marine de l’Université du Moyen-Orient (METU) et de l’Association du groupe spéléologie anatolienne (ASPEG). Son développement est de 135 m pour une profondeur de 47 m.

Lundi 25 et mardi 26/09 : Nous passons deux jours à visiter des villes et villages souterrains de la Cappadoce. Ce sont d’impressionnants dédales de galeries et de salles creusées dans les roches volcaniques (tuf).

Mercredi 27/09 : Nous traversons une zone des montagnes du Taurus, au sud du pays, au niveau de la ville d’Akseki. Ce plateau calcaire comporte un nombre impressionnant de cavités. Pour n’en citer que quelques-unes : Balat, Camlikköyü, Düdencik, Sakaltutan, Altinbesik, Dûdensuyu Magarasi. Il nous faudrait beaucoup plus de temps pour toutes les voir. Promis, je reviendrai.

Mercredi 27, jeudi 28/09 et dimanche 01/10 : Nous réalisons 3 belles randonnées, plus ou moins engagées, dans les canyons d’Ihlara, de Köprülü et de Saklikent toujours dans le sud de la Turquie.

Lundi 02/10 : Nous visitons Pamukalle, site archi fréquenté par les touristes du monde entier. C’est un ensemble de grands gours et terrasses de travertin blanc descendant une colline. Cette tufière est alimentée par des sources d’eau chaude. Le site est quelque peu décevant et moins impressionnant que sur les photos vues auparavant dans différents ouvrages ou pubs. Le manque d’eau dans les gours rend l’endroit un peu terne. En tous cas, y aller très tôt le matin pour éviter les hordes de touristes !

Un beau périple de 10000 km à travers l’ensemble du pays, en prenant le temps de voir quelques phénomènes karstiques et géologiques intéressants qui sont innombrables en Turquie.

Damien.

Escapade karstique, Turquie, du 15.09 au 06.10.2023
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30 août 2023 3 30 /08 /août /2023 21:10

Participant : Damien Grandcolas.

À la suite d’un message de Denis Morin transmettant des informations sur la mine de Grachaux et indiquant que celle-ci se situerait, au dire d’un bouquiniste de Vesoul, dans une carrière proche de la route qui mène de Oiselay à Besançon et me trouvant dans le secteur ce lundi, je décide d’y aller vérifier sur place. Il y a longtemps, j’avais déjà positionné la mine sur Basekarst avec les coordonnées du BRGM.

Ayant repéré les carrières sur l’IGN, je m’arrête à la première au lieu-dit « Ferme de la Carrière » qui, ce jour, est une entreprise de sciage et de création de pierres calcaires d’ornement. L’entrepreneur m’assure qu’il n’y a pas de mine dans sa carrière, ni dans celle de la MEAC située plus haut. Cependant, il me dit que les anciennes mines, maintenant bouchées, se situaient au lieu-dit « les Chanots » vers Grachaux (c’est dans ce secteur que je les avais positionné sur BK). Il me conseille aussi de me renseigner auprès d’un spéléo du coin qui y aurait pénétré à une certaine époque : un certain Joël Palissot ! Y a plus qu’à demander à Pépé !

Je me rends dans la zone et prospecte le secteur. On voit que le sol a bien été remué (excavations et tas de pierres, haldes !). Dans un bosquet, je trouve un petit départ de cavité sans grand intérêt (voir photo).

Lu dans le bulletin du SC Seine, l’Aven n°49 – 1989 – p 73 : « La mine de Grachaux étant inaccessible, nous n’avons pu qu’échantillonner des restes de minerais (?) dans les haldes. Les puits d’accès ont été récemment comblés et seule une désobstruction de grande ampleur permettrait d’étudier ce site décrit en partie par Fournier et réexploité durant la dernière guerre ».

Damien.

Oiselay-et-Grachaux, Prospection mine de Grachaux, lundi 28 août 2023.
Oiselay-et-Grachaux, Prospection mine de Grachaux, lundi 28 août 2023.
Oiselay-et-Grachaux, Prospection mine de Grachaux, lundi 28 août 2023.
Oiselay-et-Grachaux, Prospection mine de Grachaux, lundi 28 août 2023.
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15 août 2023 2 15 /08 /août /2023 21:13

Participants: Marc Allemand et Damien Grandcolas.

Lors d'une rencontre avec un ami, Marc, qui est agriculteur à Conflandey, et après lui avoir fait part du projet, il m'informe que sa ferme et un de ses champs sont à proximité de la source et qu'il est prêt à nous donner un coup de main pour le transport du matériel depuis sa ferme jusqu'au bout de son champ avec tracteur et remorque. Nous prenons rendez-vous pour aller voir sur place l'éventuel accès à la source.

Nous nous rendons donc à la source depuis sa pâture. Le cheminement à travers le bois en bord de Saône n'est pas aisé, il y a beaucoup d'arbres déracinés en travers depuis la dernière tempête sur le secteur. L'idée d'utiliser ce passage est à abandonner car trop de travail serait nécessaire pour le rendre praticable.

Ce jour, le niveau de la source est bas et son eau est très claire. On peut même y apercevoir au fond un trou noir ?!?

Nous remontons jusqu'à la grotte. Je trouve la grille en contrebas dans l'éboulis ? Je la remonte et la replace devant l'entrée. Aucun courant d'air n'est perceptible à la sortie de la cavité.

De retour à la ferme, Marc m'indique une barre rocheuse au lieu-dit Croix des Communailles à environ 700 m au Nord-Est de la source. Il y aurait quelques petites excavations dans la falaise. J'y retournerai y faire un tour.

Damien.

Source des Côtes de la Baume et prospection à Conflandey, lundi 14 août 2023
Source des Côtes de la Baume et prospection à Conflandey, lundi 14 août 2023
Source des Côtes de la Baume et prospection à Conflandey, lundi 14 août 2023
Source des Côtes de la Baume et prospection à Conflandey, lundi 14 août 2023
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18 juin 2023 7 18 /06 /juin /2023 17:21

Participants : Véro Garret et Damien Grandcolas.

Départ de Vaufrey (25) pour une balade ayant comme objectif de monter jusqu’à la grotte de Réclère en Suisse. Repérage de la source de Ronde Fontaine entre Vaufrey et Montjoie-le-Château. Recherche sans succès du gouffre Christophe (entrée étroite menant à une succession de puits jusqu’à – 46m) situé à proximité du sentier qui nous emmène vers la frontière. Arrivée à la grotte de Réclère ; celle-ci est une grotte aménagée située dans un « préhisto-parc » avec entrée payante (15 francs suisses) pour l’ensemble. Aujourd’hui, nous n’avons pas envie de faire du spéléo-tourisme et encore moins de voir des dinosaures en plastique. Après une pose casse-croute, nous reprenons notre chemin le long de la frontière pour prospecter les parois rocheuses entre la ferme de Montavon et celle de La Vaux (toujours en Suisse). Je repère quelques abris sous roche et les deux ouvertures de la diaclase de la Vallée des Bois. Cette diaclase étroite d’environ une cinquantaine de mètres sur un hauteur de vingt mètres se termine par un éboulis. Juste après la ferme de La Vaux, je tombe sur une petite cavité ; peut-être la grotte de La Vaux déjà répertoriée ! Retour à Vaudrey, un petit tour d’environ 5h bien sympa le long des falaises délimitant France et Suisse. Par la suite, une petite virée à St Ursanne, très beau bourg de Suisse où nous montons jusqu’à la grotte de l’Ermitage qui est une petite cavité aménagée en chapelle avec une statue du moine St Ursanne méditant couché ! Une lucarne permet une belle vue sur la ville.

De retour en France, arrêt à Chamesol pour aller faire un tour dans les mines de fer. Je trouve facilement l’entrée à l’orée d’un bois et visite l’ensemble des différentes galeries. Le sol est jonché de vieilles gamelles métalliques, d’ossements d’animaux dont pas mal de crânes et d’innombrables traces de pattes et excréments de différentes bêtes qui semblent beaucoup fréquenter les galeries de cette mine. Ces mines de fer ont été exploitées au 18ème et 19ème siècle. Pas de topographie existante !

Damien

Mine de fer – Chamesol – 25 et balade karstique de Montjoie-le-Château (Doubs) à la grotte de Réclère, vendredi 16 juin 2023. (Suisse).
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19 avril 2023 3 19 /04 /avril /2023 16:32

Participant : Damien Grandcolas.

Profitant d’un moment entre deux rendez-vous à Besançon, je pars en randonnée repérer des cavités dans le secteur du Mont de Brégille. Ça grimpe bien pour atteindre les hauteurs qui dominent le Doubs et la première cavité rencontrée sur mon chemin est la grotte-abri des Ragots. Il s’agit d’une simple salle de 10m de long sur 4m de large avec une hauteur de 2m. Je poursuis jusqu’aux grottes 1 et 2 du Renard que je trouve après avoir sillonné un bon moment dans un dédale de sentiers. La grotte du Renard n°1 s’ouvre par un porche de 3m de haut suivi sur 25m par une galerie spacieuse. Je m’arrête au niveau d’un étroit boyau argileux peu engageant. Le terminus n’est pas loin. La grotte du Renard n°2 est une galerie basse longue d’une vingtaine de mètres avec une entrée à chaque extrémité.

Sur le chemin du retour, je vais revoir la source de la Mouillère en pleine ville. Celle-ci a été plongée à partir de 1970 par le SC Jura, le GSD et la SHAG. Jérôme Moine, Hervé Laurent et Sylvain Redoutey, tous les trois plongeurs à l’ASHVS ont repris l’explo de cette résurgence au cours des années 1990 et ont atteint la même profondeur que leurs prédécesseurs mais ont augmenté le développement de la source. Je prends le temps de prendre des photos de l’ensemble des cavités vues ce jour.

Damien.

Repérage cavités au Mont de Brégille – Besançon, mardi 18 avril 2023
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17 avril 2023 1 17 /04 /avril /2023 14:06

Sortie prospection spéléo du dimanche 16.04.2023

Participants : Nanard, Thierry, JM et Sarah.

Lors de la réunion club de vendredi dernier le point de rdv est donné pour 9h30 ce dimanche à Port sur Saône.

Nous partons directement sur une zone de travaux ou des marnes fraîches ont été apportées.

Petit coup d’œil rapide sur place ou quelques ammonites se battent en duel. Nous les sauvons d'une deuxième mort certaines ou elles finiraient aplaties dans les remblais d'un terrassement.

Nous partons ensuite en direction d'un petit chemin qui mène au-dessus de la nouvelle nationale pour le traditionnel café croissant. Il fait plutôt frais ce jour et le vent fait déjà pester Jean-Marie qui apprécierait grandement un petit brin de soleil !

Nous réfléchissons de l'approche à adopter pour accéder aux falaises fraîchement mise au jour par les travaux de la déviation.  L'Objectif étant de faire une petite virée géologique et d’aller voir un trou repéré il y a déjà un long moment. 

Les collègues s'y sont déjà rendu il a peu et savent ou se garer au mieux le long de la nationale pour ne gêner personne.

Un fois sur place, vers les 12h, nous commençons la prospection dans les falaises tandis que les usagers de la route nous regardent déjà avec de gros yeux. Les hommes partent en tête pour retourner voir une géode qu'ils avaient repéré la dernière fois. Je reste un peu derrière pour apprécier tous les petits endroits de cette zone très karstifiée qui me faisait de l’œil depuis très longtemps. Un endroit très joli, très coloré ou de multiples fossiles ont calcifié dans la roche. La géologie du terrain est vraiment intéressante, Nanard et Thierry en profitent pour faire des photos de ces phénomènes avant qu'ils ne soient recouvert par la végétation.

En rejoignant les copains par un étage supérieur je tombe sur deux orifices, le premier ressemble par sa taille à l’entrée du petit Siblot et pince à cause d'un colmatage au bout d'environ 2 mètres de verticale. Le deuxième, bien plus sombre est obstrué de rochers instables que j’enlève avec le pied par peur d'une réaction en chaîne. Une vraie surprise d'entendre et de voir ces mêmes rochers dégringoler 6/7 m plus bas dans un puits très érodé d'environ 2 sur 3/4 mètres de large. En plus d’être beau, propre et prometteur il se trouve juste en face du trou que l'on devait initialement aller voir de l’autre côté de la nationale. Un surplomb rocheux et ma faible lumière m'empêchent de voir une suite évidente mais il y a bel et bien du vide la dessous.

Il ne me faudra pas longtemps pour crier au gouffre et peu de temps après nous nous retrouvons tous les quatre devant ce trou noir qui nous donne bien envie d'y descendre pour y voir plus clair. 

Manque de bol nous avons bien le perfo, des cordes mais pas de spits sous le coude alors on dégage un peu de terre ferrugineuse pour permettre à Thierry de sécuriser ce puits à l’éclateur de roche. En prévision de sa descente qui se fera sûrement dimanche prochain, un aménagement de la zone était nécessaire pour éviter de devoir chatouiller des gros blocs instables suspendus sur un des côtés de la tête de puits. Il ne faudra pas longtemps pour aménager le lieu mais du béton et un étayage sera tout de même nécessaire par la suite.

Après ce chouette imprévu nous voilà repartis de plus belle le long des falaises ou un beau miroir de faille retient notre attention. Quelques minutes plus tard, deux estafettes de la gendarmerie se garent... 6 Gendarmes en descendent, alertés par des automobilistes, ils nous font part de leurs inquiétudes tout à fait justifiées sur notre escapade le long d'une nationale. Nous leurs expliquons notre situation de spéléologues ce qui leur enlève un doute sur la bonne moralité de nos motivations. Tout le monde tombe d'accord, dorénavant, nous devons au préalable prévenir la gendarmerie de Port Sur Saône avant toute visite sur cette zone pour éviter les malentendus et le déplacement inutile des forces de l'ordre.

Après ce deuxième imprévu nous repartons en voiture pour nous rendre de l'autre côté de la nationale. Les falaises de ce côté-ci sont toutes aussi impressionnantes, les failles bien creusées par l'eau laissent apercevoir de multiples méandres mystérieux qui semblent serpenter dans ce magnifique calcaire aux strates inclinées. Nanard escalade un promontoire rocheux pour aller voir ce qui se cache dans ce fameux orifice qu'on voyait quasiment tous les week-ends en passant sur cette route.

Il y disparaît pendant bien 4 minutes avant de réapparaître un peu crotteux… Ça continue !

Il nous décrit un méandre en diaclase d'environ 1/2 mètre de large, où il a pu avancer sans problème. Mais un petit rétrécissement dû à de la terre l’empêche d’accéder à la suite pourtant visible sur au moins 10 ou 15 mètres.  Une dalle suspendue plus ou moins menaçante n’a pas vraiment facilité les choses et demandera une petite expertise de nos désobeurs de l’extrême.

Conclusion : il n'y a que quelques seaux de terre à enlever pour accéder à la suite de ce méandre. Un petit bout de nouille serait le bienvenu pour que tout le monde puisse y accéder dimanche prochain.

De l'autre côté de la route il n'y aura qu'à équiper et à descendre pour une première exploration du puits à la recherche d'une suite. J'irai prévenir la gendarmerie dans la semaine de notre venue. Un beau programme !

Nous finissons notre escapade chez Thierry à environ 18 h pour manger un bout et discuter de cette journée riche en rebondissement.

Prévus pour dimanche prochain : La même équipe et ??

Sarah

Déviation de Port, prospections, dimanche 16 avril 2023
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13 mars 2023 1 13 /03 /mars /2023 17:08

Participants : Jean-Luc, Jean-Marie, Thierry et Sarah

Depuis un moment déjà nous avions été en reconnaissance dans un bois situé à l'aval du réseau de Vallerois ou des phénomènes karstiques « pas clairs » se battent en duel sur la commune de Port sur Saône.

  Après maintes et maintes tergiversations nous décidons d'aller y gratter un coup ce dimanche lors de la réunion club de vendredi, l'objectif étant d’espérer shunter les trémies du nouveau réseau en accédant directement au collecteur principal. « Un beau rêve de taupes ». Au vu du récent effondrement, on se dit qu'un plan B pourrait être salutaire en attendant de pouvoir réunir tout le matériel et les ouvriers nécessaires aux travaux de l’entrée de la T3.

Nous arrivons vers les 10h30 sur place. 1H15 de temps de chauffe plus tard, nous voilà devant le premier phénomène. Une grosse faille d'environ 3 mètres de large se dessine dans un flanc rocheux. Envahie par la terre et les arbres morts, quasiment colmatée, la faille pince  au dessus du talus mais laisse apercevoir un front de taille descendant. Nous allons ensuite voir un flanc rocheux situé juste au dessus en bord de champ à gauche, difficile de voir quelque chose là dedans, beaucoup de roche sans départ évident. Je passe un coup les baguettes dans le secteur, il y aurait quelque chose là dessous d'environ 2/3 mètres de large qui arrive depuis le champ à l'aval de la perte de Vallerois. De nature dubitatif ou non, cette information nous laissent tous septiques. Une doline se trouve également dans l'axe et se trouve juste au dessus du premier phénomène.

Jean Luc pointe les trous pour l'inventaire de Basekarst avant de filer.

Nous attaquons le chantier au fond de la faille vu précédemment, ce qui nous parait le plus évident, on a au moins une direction et de la roche en place.

On met le chantier à niveau au fur et à mesure de la descente pour faciliter les manœuvres. Beaucoup de terre et de cailloux, les parois pinçantes sont là. Après quelque temps, de toutes petites traces d’érosion apparaissent sur la paroi de gauche. A l'heure de la pause repas, « 15h », je vais jeter un œil au fond, je demande une lampe pour voir où partent les traces d’érosions. Un mini méandre de 2/3cm part tout droit, la paroi me barre la vue. Dubitatifs, on ne s'y attarde pas.

Après la pause bien méritée nous repartons de plus belle, on creuse toujours à la verticale, cailloux terre, le talus se transforme vite en terril et la nuit commence à tomber. Il faut maintenant faire un peu d'opposition pour remonter de la zone de chantier. Le régime baisse peu à peu, sur le point de partir, Thierry fait un dernier petit sondage en hauteur au niveau des traces d’écoulements et là… Surprise !  Le bout de paroi tombe et ouvre le mini méandre en deux. Un petit trou noir au contour bien rond de 4/5cm lui fait suite et semble plonger à la verticale. Reboosté comme jamais nous voilà reparti pour un tour, ça pète bien, à vrai dire, c'est fissuré de partout ! En peu de temps nous voilà devant un trou vertical de 12 sur 10 cm de large sur 30cm de haut colmaté par un bouchon de mousse, en forme de nid « ?? ». Un loir avait sûrement élu domicile dans ce conduit déjà colmaté par de la terre et des graviers !

On met une combi dans le trou et on éclate la roche tout autour. Voila que le départ rejoint d'autres départs, toujours aussi érodés mais malheureusement trop comblés pour y voir vraiment quelque chose. Le froid aidant nous tapons un peu chacun à tour de rôle. On descend d'encore 30 cm avant de trouver le premier morceau de calcite. Cette même calcite qu'on retrouve enfin en toute petite coulée sur la paroi de gauche dans le fond de la fissure.

Peu après les cailloux ne veulent plus sortir, Thierry sent de l'air, il s’énerve une dernière fois avant de remballer le chantier. Nous sommes tous d'accord :  c'est pas clair !

21h30 retour à la voiture. La spéléologie… Ou l'art de transformer un simple sondage en nouveau chantier !

Nous sommes tous les trois très motivés pour revenir creuser ici et Jean Marie et Thierry me disent que ça ressemble vraiment au tout début du Pinard... Un deuxième miracle est-il possible ?

Il serait judicieux de trouver le propriétaire de ce bois et de lui demander l'autorisation pour continuer les fouilles.  Numéro de cadastre « 0025 sur cette parcelle » sur la commune de Port sur Saône, la mairie pourrait peut-être nous dire à qui elle appartient ? Une protection de l’entrée serait vite nécessaire !

Bien content de nos aventures nous repartons 1h30 plus tard en direction de nos antres respectives. Nous allons faire de doux rêves cette nuit… Shunter la T4 ou même la T5 de Vallerois avec un départ de 2/3cm, ça serait vraiment un petit miracle mais après tout, pourquoi pas !

Dimanche prochain : Retour sur place pour continuer les travaux, prévus : Thierry, JM et ??

 

Sarah 

 

 

Sortie Prospection/Sondage à l'aval du réseau de Vallerois, dimanche 12 mars 2023
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23 février 2023 4 23 /02 /février /2023 17:17

Participants : Joceline, Bruno et JLG

De passage en Alsace en camping-car pour un petit séjour, Bruno nous accueille chez lui le dimanche soir et nous propose pour le lendemain une rando en Allemagne, dans le Kaysersthul, tout proche de chez lui. C'est un massif volcanique, au milieu de la plaine d'Alsace, entre la Forêt Noire et les Vosges, qui culmine à 557 m (Totenkopf). Il souhaite aussi aller voir 2 grottes/résurgences. 
La rando se déroule on ne peut mieux, dans de splendides paysages retravaillés par l'homme en terrasse pour y planter de la vigne. On grimpe sur une tour artificielle qui nous permet une vue panoramique de la région. Cheminement également sur les crêtes, qui doivent être les anciennes lèvres des cratères. Temps splendide, rando en tee-shirt. Repas de midi tardif sur des tables de pique-nique, et en fin de rando, on arrive aux fameuses grottes. Une des deux est l'alimentation principale d' une piscine, ouverte gratuitement au public en été, et l'autre doit être une ancienne résurgence, l'eau alimente également un peu la piscine, mais puisée par soutirage. Bruno, regarde un peu les 2 cavités, mais n'ayant pas de tenue adéquate (néoprène obligatoire) ne s'aventure que dans l'entrée.
Un peu plus loin, une exposition de minéraux en plein air, avec loupes pour examiner les grains des pierres renseigne sur les différents minéraux de la région.

Merci à Bruno pour cette belle découverte !

Jean-Luc  

Kaysersthul, rando prospection, lundi 20 février 2023
Kaysersthul, rando prospection, lundi 20 février 2023
Kaysersthul, rando prospection, lundi 20 février 2023
Kaysersthul, rando prospection, lundi 20 février 2023
Kaysersthul, rando prospection, lundi 20 février 2023
Kaysersthul, rando prospection, lundi 20 février 2023
Kaysersthul, rando prospection, lundi 20 février 2023
Kaysersthul, rando prospection, lundi 20 février 2023
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