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  • : Vie du club SCV70, consacré à la spéléologie, et un peu le canyoning et la via ferrata.
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29 décembre 2019 7 29 /12 /décembre /2019 19:59
Pourpevelle Nord, sortie Véro, Pascal, Philippe. Théo et Antoine ont été anéantis par les fêtes et sont forfaits. TPST 6 heures.
 
Petit matin frisquet, au lever du jour, 10h30, Véro et moi nous retrouvons avec Pascal à l’église de Soye. Un quart d’heure après nous nous mettons en tenue en expliquant à Pascal que Pourpevelle Sud on l’a déjà fait deux fois cette année et que ne connaissant pas la partie Nord nous serions partant pour le faire et que je brûle d’impatience d’équiper sous les yeux ravis de Véronique.
Je gambade jusqu’au portail, amarrage naturel et hop c’est parti! « Il faut une déviation là, Philippe, ça frotte ». Mais pas du tout ça ne frotte pas, enfin pas trop, enfin… ok, je remonte.
Déviation sur l’arbre de niveau intermédiaire, je pars sur ma droite à la recherche de la broche perdue. Y en a pas. « De l’autre côté je pense » Mais non Véro, pas de l’autre côté enfin! Ah, si.
Hop je fais mon amarrage et zou, je descends à droite faire mon point suivant. « Tu as sûrement d’autres points pas loin parce que là sinon ça frotte » Soupir. Oui, il y a à côté la suite…
Arrivé en bas du premier puits, je cherche le réseau Nord. Le sud est évident : on y va tout le temps, nos pas nous y portent. L’entrée est en fait en face de nous quand on arrive en bas du puits.
Une étroiture équipée et on descend. Les deux compères me rejoignent mais Pascal envisage de s’arrêter là : «  trop étroit, je ne passerai jamais ». Nous sommes donc tous passés sans encombre.
L’étroiture se complète d’un passage plus étroit (Pascal passe en entier plus une paume de main) puis d’un ramping glaiseux avant d’arriver sur une main courante pour laquelle je ne trouve qu’un point; Véro ne trouve pas le 2e point non plus. Quelques cabestans plus loin nous avons franchi le puits de dix mètres et arrivons sur la lèvre du 35 mètres : il y a bien quelques bonbons brillants laissés en guise de signalisation pour inciter à prendre la lèvre par le haut mais je ne le comprendrais qu’après m’être engagé dans la partie basse. Main courante, tête de puits, déviation, fractio un, deux, trois et hop plein pot jusqu’en bas. La corde touche la paroi verticale mais aucune arrête ne la touche, ça me va. J’arrive au sol et attends mes collègues. « Philippe ! Ta corde frotte. Il y avait une tête de puits à côté de ton fractio à 50 cm sur le côté, attends je corrige » Incorrigible Véro… je lui fais monter deux spits et la clef et j’attends.
 
Nous déjeunons en bas au milieu des fines colonnes, visitons les deux grottes du bas et ensuite véro dit qu’elle déséquipe : chouette. Tu le sens Pascal pour remonter ou tu veux que j’attende aux amarrages ? « Je veux bien que tu m’attendes » . Je monte en premier, c’est sympa de monter sans kit une jolie verticale. Pascal me rejoint au fractionné/tête de puits (non mais franchement ça sert à rien ce truc en plus là… grommelè-je) puis nous montons tranquillement jusqu’en haut. Pascal peste contre son manque de souplesse, souffle comme un  boeuf en haut de chaque puits et je me dis que je monte mieux qu’il y a deux ans désormais. On part à la main courante que je franchis quand Véro crie « J’ai perdu ma clef ». Pascal venait de me rejoindre. "Tu lui portes la mienne, tu veux bien ?"' Je lis la joie sur son visage, il repart, commence à avancer. « Ah non, je l’ai retrouvée ». Pascal s’empresse de venir me rejoindre pour s’affaler dans la glaise où nous ressemblons à deux éléphants de mer échoués en bord de côte.
 
Véro nous rejoins, je prends son kit et nous attaquons les étroitures. Je peste, râle, maudit les kits sur 342 générations et m’extirpe du premier passage. J’attaque la suite bêtement par une étroiture plus étroite qu’elle ne le devrait. Pascal, qui vient de naître d’un laborieux accouchement spéléologique poussé aux fesses par Véro se réjouit de me  voir coincé par mon minikit. Véro qui nous a encore rejoint m’en libère et, après quelques contorsions qui ont considérablement réchauffé la planète, j’arrive au dernier passage étroit qui se monte facile avec deux kits. Tiens un chat. Véro y a un chat. «  Attrape le! » Non mais il veut pas hein, il s’est enfuit sous les blocs. Je m’extirpe, monte, fouille : plus de chat. Je monte le premier fractionné du dernier puits avec mon kit quand j’entends hurler « Philippe, viens nous aider! » J’accroche le kit à la corde, fait une conversion, redescendant persuadé d’être condamné à une chasse au chat mais quand j’arrive à la dernière étroiture je retrouve un Pascal suant, jurant, pestant contre la terre entière et lui en particulier car il est coincé et ne sait s’en sortir. Au bout de quelques minutes de désespoir profond de sa part, Véro lui sert de marche pied et je tire sur la corde pour le hisser, lui, sa poignée et son kit. Cette fois j’attends que Véro soit sortie, ce qu’elle fait sans encombre et Pascal en est bien désolé et s’excuse mille fois « mais non mais non Pascal c’est bon, c’est pas grave… » lui dit Véro. Non c’était même rigolo je trouve mais chut : je ne le dis pas. Véro cherche le chat, me traite de menteur car elle ne le trouve pas puis d’égoïste puisque je veux abandonner à une mort certaine le chat qu’elle me suspecte d’avoir inventé. Hum, je vais prendre un paracetamol tout à l’heure.
Le reste de la montée est facile et sans péripétie, tant pis. Nous nous changeons, bière, bla-bla et retour à la maison pour laver le matos.
 
PA
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