Présents : Thierry G et Gege, Bruno.
TPST :2h30
Un jour à marquer d'une....Pierre Blanche ! Environ 130 m de première, le bouchon a sauté, et arrêt sur rien.
Préambule: LE RATEAUGRATOR ( Cf photo hors chantier)
Un outil monstrueux, révolutionnaire, issu du croisement raté entre un râteau et un manche à balai alu de l'HP ( NDLR L'Hôpital Psychiatrique)
Unique, comme son créateur à l'imagination sans limite. Léger, maniable, télescopique avec goupille, et des dents d'acier, un monstre de métal !
Bientôt à la norme ISO 9021, brevet en cours. Les derniers tests ont été validés aujourd'hui. Article dans Science et vie à paraitre.
Thierry ne connait pas le trou ouvert le 10 aout 2020, il la joue donc sécurité. La difficulté envisagée a été bien entendue. Il emporte un petit kit avec de l'eau, une frontale de secours, et quelques gâteaux. Nous convenons avec Geneviève d'un temps de sortie de 4 heures, avec inquiétude à compter de 5. Je gère le Rateaugrator de mon coté, en mode replié. En néoprène, dans ces conduits de petite taille et bien humides, il n'est pas aisé de respirer facilement sous l'effort. La première salle et les quelques cheminées offrent de souffler debout heureusement quelques instants. Le ruisseau est un filet d'eau, mais les reptations dans les bassins inondent très vite la moitié du bonhomme.
Le passage un peu serré dans le laminoir terminal ne pose pas de problème, le dijonnais est en forme et suit facilement. Les 30 derniers mètres de ramping sont avalés et nous sommes dans la "niche" concrétionnée devant l'obstacle. Nous avons mis une heure pour environ 200 m. Thierry attend sagement quelques mètres derrière. Le rateaugrator peut être cruel pour le curieux trop près : un coup de manche est vite arrivé. Le monstre sort les dents et attaque le sol furieusement. Tellement gourmand qu'il faut déployer la rallonge rapidement. En un quart d'heure, le sol est décaissé côté droit sur 15 cm de hauteur et 2 m de longueur. Le bout de plancher calcité gênant, pendu à gauche, est démonté à coup de concrétions. Thierry se rapproche et prend la relève. Il achève le plancher et dompte la bête pour terminer le travail.
Il passe à l'aise. Le plafond se relève et ça continue à 4 pattes, ouf. Le laminoir serpente encore sur 20 m avant de buter sur un passage bas, avec une vasque, sur un gros mètre. Thierry franchit sans casque, la tête au ras de l'eau et sort dans une belle galerie de 2x2 minimum. Je rejoins en trempant une oreille. C'est immédiatement concrétionné et gros. Nous avons rejoint un petit collecteur de type Vallerois. L'amont de cette galerie latérale à droite est très rapidement obstruée par un énorme tas de graviers et d'argile. ça semble passer au dessus au bout de 10 m mais nous n'avons pas insisté.
L'aval était bien trop tentant. Enfin debout.
Immédiatement nous sommes surpris par de très nombreux morceaux de bois au sol, issus de la galerie de droite. Ils sont présents sur plusieurs dizaines de mètres.
Quelques enjambées plus loin, on débouche dans un grande salle avec blocs et talus d'argile, concrétions, plafond à 8 m, environ 15x 5. Au début de la salle, un peu après la confluence, un os de grandes dimensions est "posé" par une crue sur une banquette. ( env 60 cm, fémur? photo. on le clichera avec une échelle une autre fois). Si le bois et l'os sont arrivés ici, ce n'est pas par le laminoir d'accès.
Serait ce l'arrivée de la Dent ? Il y a beaucoup de bois similaire au fond de la dent. Quid de l'os ? Une cheminée rebouchée dans l'amont ?
Au bout, le ruisseau continue dans un nouveau laminoir, beaucoup plus large ( 3m) mais encore assez bas ( 50/60 cm rapidement). Thierry avance de 25/30 m au même gabarit et décide de laisser la suite pour une autre fois. Nous avons déjà beaucoup rampé et le timing est à respecter.
Cependant, avec l'énergumène, rien n'est jamais surprenant. Avant la descente, nous avions abusé de son café, sans tord-boyaux additionnel toutefois, pour aller dans ces petits conduits ... Il tombe donc la néo et balise le ruisseau avec un excrément dijonnais. Heureusement, un vrai-crémant alsacien est prévu à midi. Bref, il faudra tirer la chasse avec le prochain orage. Le retour s'effectue sans difficulté. Thierry s'offre même 10 m de première supplémentaire dans la zone d'entrée. Nous avions délaissé un affluent amont, barré d'un très gros bloc. Il s'y attaque, le démonte en 10 minutes et envoie les morceaux vers la galerie principale. Plus loin, cet actif continue en 0,60x0,50 ( cf croquis).
Les photos sont de piètre qualité, désolé, c'était compliqué avec l'humidité. La plupart sont prises dans la grande salle. La dernière montre Thierry au départ du laminoir aval, encore assez haut de plafond. On y retournera pour la topo du fond et la suite.
PS : Prévue au départ, Sarah a hiberné toute la matinée. Elle n'a rejoint à midi que pour les bulles, le pinot noir merlot 2017 de Suisse et le vin de noix 2016 final. Ah ben bravo.
Bruno