ARREDONDO, massif de Porracolina, Val d’Ason.
Séjour du 27 juillet au 11 aout.
Invité par le couple Patrick et Sandrine Degouve ( au club de Pau désormais, je les remercie encore pour leur accueil et pour l’accès à ce massif qu’ils arpentent depuis plus de 30 ans), mes deux semaines de présence n’ont pas livré de grandioses découvertes mais le secteur est toujours aussi magique. Le massif a été très arrosé, les résurgences sont assez hautes.
- Environ 6 séances de prospections /poursuite de désobstructions détonantes parfois / descente de trous repérés ou non antérieurement , avec courant d’air assez souvent : 12 cavités terminées s’échelonnant de -3 à –114. ( dont -52, -58 et -105)
- 2 sorties en cavités entamées en première et non terminées : gouffre de l’ourson ( squelette de petit ours à -50) dans le secteur du canal del haya, arrêt sur manque de corde à -61 au dessus d’un P10 suivi d’un autre puits non visible, le tout avec bon courant d’air+ désob à faire à l’amont du méandre découvert ( P40 fractionné, traversée en vire au dessus d’un P12 , et R10 pour accéder à quelques dizaines de mètres dans un méandre fossile avant les puits non descendus). Secteur de l’hoyo grande : torca du poteau 14, cavité repérée avec Jean Luc et Etienne en novembre 2010, arrêt à -30 au milieu d’un P18 avec pallier, la fin est sous cascade, vraiment trop arrosé, suite visible en bas, il faudra attendre un temps plus sec.
- Torca del Pasillo ( -270, env 3km, explo en cours) : à trois dont un espagnol, la plus belle sortie avec 11h sous terre, recherche de la suite dans la trémie amont au bout de la galerie des indignés à 1km environ du bas des puits. Le méandre est plutôt sportif, avec quelques étroitures que nous avons à nouveau élargi au marteau… Elle est franchie difficilement après 2 h d’essais en différents points, le passage ouvert entre les blocs est vraiment engagé. Nous retrouvons le courant d’air qui se divise dans deux méandres amonts distincts. Arrêt sur voute mouillante très ventilée d’un côté ( vagues sur l’eau), puis descente d’un petit puits de 4m dans une autre branche adjacente qui nous livre le « petit » collecteur (3x3 env) en provenance d’une branche du grand réseau de Cantu encaramado ( 104km avec 7 réseaux reliés, explo en cours). Nous parcourons une trentaine de mètres en longeant les parois ou en appui sur les blocs, l’eau est verte et limpide avec de beaux bassins profonds, jusqu’à un lac qui oblige à nager. (cet amont sera revu en néo après mon départ, arrêt sur siphon ).L’aval est un siphon trémie étroit dont on retrouve de courtes sections exondées à partir de regards dans le méandre d’accès. Le report quotidien du soir par Patrick indique que nous avons virtuellement jonctionné la torca del Pasillo avec ce grand réseau situé en amont. ( il butait sur trémie et siphon, écart topo de quelques mètres). Bilan topo, seulement 160 m, mais la jonction est quasi acquise(à confirmer avec les espagnols dont les CR d’explo sont imprécis pour le point aval atteint uniquement par bivouac…). Petite anecdote, notre ami espagnol a glissé dans le collecteur, entièrement sous l’eau à 10°, aussi, nous n’avons pas trop trainé. il nous a fallu 3 heures pour revenir du fond. Les grosses galeries fossiles à trouver seront pour une autre fois…
- 2 sorties portage bouteilles ; deux plongeurs des alpes, Yann Tual et Manu Tessanne sont venus 6 jours poursuivre l’explo de siphons locaux. Le haut niveau et l’eau parfois trouble leur a offert des résultats en demi teinte. Siphon aval d’ORCONES, 13 charges tirées à trois personnes, en deux voyages , en majorité à plat ventre ou 4 pattes, sur 100 m environ. Arrêt explo sur manque de fil à 465 m, -3, non franchi( long passage à –30 avec utilisation de mélanges). Et siphon amont du grand réseau de la Gandara ( 106km), suite non retrouvée, fil ancien cassé et visibilité très mauvaise dans une galerie de 6x10 au moins….ils ont réalisé leurs autres sorties en autonomie. Un vrai plaisir de les avoir rencontrés.
Quelques photos à venir en septembre.
Bruno