PA du SCV70, Stéphane Guignard du Doubs et Sébastien de Marseille.
TPST 8h00, -300m.
Nous avons profité du congrès FFS pour aller visiter cette classique. Les avis étaient divergents autour de nous : sans intérêt, superbe, banale, sélective. Il fallait nous faire notre propre opinion.
Stéphane donne rendez-vous à son copain de Marseille à 9h00 pétante et nous arrivons donc sur le lieu du rendez-vous à 9h45.
Sébastien est parfois spéléo mais plus souvent randonneur ou adepte de canyoning : il est équipé comme un plombier avec un descendeur de canyon et un baudrier pas à sa taille. Sa lumière est une lampe plutôt utilisée dans les secours : il aime les challenges.
Estimant que ce n'est pas suffisant, il décide de prendre un gros kit pour promener son appareil photo dans un bidon étanche en compagnie d'une petite bouteille d'eau (si,si).
10h00, nous entrons sous terre : la cavité est équipée, facilement accessible et le petit puits nous amène dans une cavité encore éclairée d'une lumière verte évanescente.
Un peu de désescalade et les puits s'enchaînent. Des marbrures roses, jaune moutarde, blanches avec ci et là des géodes à moitié ouvertes s'offrent à celui qui veut les voir.
Au bout d'une heure, nous sommes à -100 et retrouvons un groupe qui hésite à aller plus avant. Ils décident de remonter avant les méandres.
Nous entamons le premier méandre, le "petit", et Sébastien commence à vocaliser "trou de chiotte", "p. de méandre de m.". Il a du mal à progresser et le fait savoir.
Ce premier méandre est suivi de quelques puits peu profonds à nouveau puis nous arrivons au grand méandre.
C'est un long méandre, guère plus large que le premier, doté d'aspérités accrocheuses.
Stéphane s'enfonce sans un bruit devant. Sébastien anime la galerie et maudit tout ce qui est maudissable sur terre et ailleurs.
Je le suis, en silence.
À la sortie du méandre, quelques puits nous amènent Stéphane et moi jusqu'au siphon d'aval.
Des bouteilles sont posées à côté. Un fil part dans l'eau limpide. Il y a comme un appel.
Nous remontons rejoindre Sébastien qui estimait que la fin du parcours se situait à la sortie du méandre.
Il me laisse son kit pour le retour et je peste intérieurement de traîner un kit inutile dans un méandre qui ne manque pas de vouloir nous garder en nous tenant par la culotte, la pédale, le fil du casque, le crawl, le baud et chacune des poignets du kit.
Sébastien est dopé, il avance bien, moi plus trop.
Je finis le grand méandre rincé.
Heureusement les puits à remonter laissent le temps de se reposer. Sébastien se rend compte que grimper avec un matériel inadapté, c'est sympa. Stéphane l'attend en haut, moi en bas, avec son kit.
Le petit méandre se fait plus facilement : il faut dire que stéph a décidé de porter les deux kits finalement…
Nous croisons par deux fois des équipes de trois spéléo et faisons moults acrobaties dans le méandre pour les laisser passer.
Au départ des puits Steph et moi mangeons. Sébastien décide de commencer à monter. Je garde son kit.
À la fin du repas, il a presque monté le premier puits. Steph le rattrape, le double, je reste en dernier.
Les remontées se font à un rythme facile et je récupère peu à peu des méandres. La cavité est belle, vraiment.
Des puits de toutes les formes, bien équipés et dont chaque tête de puits a sa particularité, avec de jolies veinures.
18h17 je suis de retour le premier à la voiture.
Mon avis : c'est une très belle cavité. Les méandres sont tuants mais beaux eux-aussi. Il vaut mieux éviter d'y porter un kit.
PS : une pensée émue pour ceux qui ont porté les bouteilles de plongée à côté du siphon.
PA