Compte rendu du séjour AJV du 1 au 4 novembre 2012
Personnes présentes :
DETOUILLON Bernard
FONQUERNIE Thomas
GERAL Jean-Luc et Chantal
JUILLARD Serge
KAMMERER Jean-Luc
KOENIG Philippe
LAMIDEY Pascal
MARCHAL Hervé
MESLIER Marc
MOREAU Jacques
SCHMITT André
ZECH Eugène
Nous avons découvert un joli gîte dans un village agréable : “Villeneuve en Minervois“, village martyr de l’inondation en 1999. Village martyr des spéléos pour les étourneaux chieurs sur les véhicules.
Vendredi 2/11 :
Visite de la grotte de Cabrespine, grotte en partie aménagée pour les touristes.
Nous sommes déçus, car 6 belges flamands se sont incrustés dans notre groupe; de ce fait, notre guide Henri trouve le nombre trop important et décide de ne pas aller à Capdéribe.
Arrivés au sommet du gouffre, dans un balcon s’ouvre une trappe qui mène à un échafaudage très étroit. 60 mètres de descente plus bas, nous arrivons à des escaliers qui nous conduisent à moins 180 mètres, au fond du gouffre.
Henri nous montre l’amont qui est le lieu de découverte en 1948 du gouffre, puis nous allons vers l’aval. Après quelques échelles, nous atteignons la rivière ; une eau cristalline, sur un fond en marbre noir strié du dévonien coule avec rapidité.
Le bord de la rivière est une alternance de schistes et de marbres. Il y a de magnifiques coulées de calcite blanches comme du givre ; d’autres sont couleur rouille. Les gours sont nombreux.
Nous nous rendons ensuite à la salle des Dômes, où nous mangeons. Le retour est pénible, en raison du courant dans la rivière. La remontée du gouffre et de ses échelles fut longue sauf pour Jacky le Gueux.
Samedi 3/11 :
Les “vents d’ange“ (VDA) sont au programme. Nous partîmes à 11, puis 9 allèrent au trou.
8 s’engageront dans la descente et 1 partit à la cueillette des châtaignes : activité dangereuse surtout quand on glisse dessus.
Le balisage sous terre est parfait; heureusement, puisque notre guide nous a indiqué la grotte puis est reparti.
Nous descendons dans une énorme trémie pendant 138 mètres de dénivelé. Aux premières aragonites, il y a deux abandons.
Ensuite nous nous engageons dans un méandre. Les 50 premiers mètres sont relativement faciles, puis deviennent engagés lorsque l’on a un kit. Après le méandre nous arrivons dans le “cimetière d’aragonite“, lieu de prédilection pour une activité spéléo de Toussaint. Le décollement progressif du plafond à une certaine époque, a fait tomber de nombreuses aragonites.
Puis nous atteignons la “salle du sable“. Nous sommes à -235 mètres. Nous avons fait 1-2-3 soleil au fond et nous sommes remontés à la surface pour arriver sous un superbe ciel étoilé. Ce fut une journée engagée.
Au retour, nous avons la joie de mettre les pieds sous la table. Le repas ayant été préparé par Chantal et Jean-Luc Géral.
Thomas Fonquernie
Dimanche 4/11 :
Départ de JLK et TF après le petit déjeuner.
Le reste de l’équipe part pour la grotte de Trassanel, où nous récupérons la clé pour accéder à la cavité. Malheureusement, HM ayant de gros problèmes de cuisses ne pourra se joindre à l’équipe pour réaliser la traversée.
Nous nous engageons dans le premier puits d’entrée de 10 mètres (entrée 1), qui donne accès à une première galerie fossile très concrétionnée, mais terne. Après une petite incursion sur l’amont, nous repartons en direction de l’aval sur une centaine de mètres où nous sommes vite confrontés à une chatière qui sélectionnera la poursuite de la visite. Eh oui ! Les plus gros gabarits sont stoppés net dans leur élan (au régime messieurs) et de même pour les « grands » (mais là, le régime n’y fera rien).
Bref, 4 d’entre nous passent la chatière et poursuivent la progression afin de réaliser la traversée. Quant aux autres, ils rebroussent chemin afin de venir nous retrouver par l’autre entrée.
Après le passage en chatière nous débouchons sur une galerie fossile très concrétionnée, entrecoupée de ressauts, avant de nous retrouver devant le P17 qui nous conduira à la galerie inférieure permettant la traversée. Après une petite incursion en amont vers une grande salle d’effondrement, nous retournons en direction de la sortie (entrée 2). Nous parvenons à la “salle des diamants“, très spacieuse, très concrétionnée et blanche : nous sommes au milieu de draperies, d’un disque, de quelques aragonites ; nous sommes éblouis et réalisons un maximum de photos. Nous sommes à la côte -47 et progressons dans une galerie très spacieuse toujours aussi concrétionnée. Nous passerons au dessus d’un P30 et du puits Ribero de 93 mètres qui mène au réseau inférieur, pour poursuivre notre progression.
Là nous commençons à entendre les voix de nos collègues rentrés par l’entrée N°2. Nous nous retrouvons vers la zone d’entrée à proximité du puits des Ours.
Nous observons sur le parcours des “bauges“ à ours à même le sol, puis quelques ossements ainsi qu’un crâne de “cervidé“ avec ses bois, calcifié.
Nous sommes à nouveau émerveillés par la dernière salle très concrétionnée (colonnes, disque, et une zone d’aragonite).
Après une remontée sur une coulée de calcite nous arrivons au grand jour.
Traversée assez courte mais très variée par son aspect technique et au niveau des curiosités.
Après être sortis et changés, HM et BD remontent sur la Franche-Comté alors que le reste du groupe rejoint le gîte.
Bernard Détouillon