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  • : Vie du club SCV70, consacré à la spéléologie, et un peu le canyoning et la via ferrata.
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1 juillet 2018 7 01 /07 /juillet /2018 12:34

L’opération Retour au Wicky ayant été reportée de la semaine d’avant à cause d’une interférence de sorties (mais au profit du Breuillot qui a livré un peu de 1ère), c’est les palmes frétillantes que je me pointe sur place comme convenu à 9h30, avec un temps en béton et des rêves de 1ère depuis 10j dans la tête, pour y retrouver JMJ, TV, TL, JLG et BP déjà à l’œuvre, et occupés à débroussailler l’entrée… mais tiens, pas de DL… on attend donc un peu… le réseau passe très mal, mais je reçois quand même un sms : « Trop tot pour moi . Je rentré ce matin  enfin sortis.  Bonne plonges a vous ». Bon, toujours pas de réseau, je laisse tomber pour rappeler le gazier et voir si on peut décaler de qq heures, on va changer l’objectif : topo du S1 & S2, faut bien la faire pour voir où on va, et on laisse tomber la première… grr…

Comme je serai tout seul pour descendre (et remonter, tant qu’à faire ;-) le R5, je ne prendrai que 2x4l au lieu des 2x7l préparées, ça sera plus léger pour le portage inter-siphon et je risque moins de faire un faux pas avec en descendant le ressaut. Je conserve 1x4l pour franchir le S1, que j’essayerai peut-être d’emporter au début du S2. Allez c’est parti, on reconditionne le matos…

Ce sont 4 kits qui vont descendre, et en s’étageant dans le puits d’entrée avec TV & JLG en surface qui font descendre les kits, guidés par JMJ au 1er palier, moi au 2nd, et avec TL & BP à la réception en-dessous, ils sont rapidement à la rivière. On se dirige donc à droite (d’accord Bruno, la droite c’est l’aval, j’aurai dû reprendre un café ;-), et on stoppe avant le petit ressaut qui précède la vasque pour ne pas la touiller. Je mets un peu de temps à m’équiper, avec un relais en plus ça fait toujours un peu plus de merdier, et ça y est je pars avec le carnet topo ouvert. Les quelques volutes de touilles qui commençaient à se propager dans la vasque du S1 sont vites dépassées, et je constate avec plaisir que la visi est excellente, je vais pouvoir faire une bonne topo, cool ! Départ du fil à l’étiquette [200] (normal ;-), les visées s’enchaînent dans une galerie de 3m de large pour 1,5m de hauteur en moyenne, le profil est quasiment rectiligne mais je prends un peu de temps. Je sors à l’étiquette [285] et regarde le mano, merde, j’ai pompé 100b... Ça ne sert plus à grand-chose d’emmener le relais dans le S2, surtout que ça sera plus facile si je le laisse à la sortie du S1… donc ne soyons pas trop gourmand et regardons déjà comment je peux gérer la descente sans l’aide de Didier qui m’avait la dernière fois repris les bouteilles à la corde.

Le portage dans l’exondé avec seulement 2x4l ne pose en effet aucun souci, les 10 premiers mètres sont un peu courbés, mais les 20 suivants sont bien debout avec une galerie d’au moins 5m de hauteur sur 4 à 5m de large. Arrivé en haut du ressaut, je constate que le niveau doit être équivalent à la fois où je l’avais découvert en décembre 2016. J’ajoute une 2° corde à celle déjà posée pour pouvoir m’aider dans les manœuvres, et décide de tenter le coup à la descente avec les palmes aux pieds, en me laissant glisser sur le dos. Ça passe, même si je fais descendre quelques mottes de glaise qui viennent troubler l’eau de la vasque… La mise à l’eau est par contre rapide, et comme je suis tout équipé je peux m’enfiler immédiatement dans le départ du S2 sans le troubler. Il est aussi limpide que le S1, et je vois carrément toute la galerie du sol au plafond, alors que la fois où je l’avais équipé en avril 2017 au début je ne voyais qu’à 50cm tout au plus... C’est magique !

Passés quelques talus de glaise, je me retrouve au milieu de la galerie, qui atteint 4m de large sur 3m de haut, c’est grandiose. Je dois avoir du 4 voire 5m de visibilité, l’eau est à peine troublée parfois par un léger voile, le pied… Je topotte donc, avec un départ du fil à l’étiquette [80] (la cohérence dans le métrage venant du fait que j’ai 2 dévidoirs et que la fois d’avant c’était le gros que j’avais pris ;-). Le fil n’a pas bougé et est bien placé, c’est toujours ça, mais il y a plusieurs changements de directions qui prennent du temps à noter, les manos descendent… et puis je me trouve face à l’étiquette [160] qui côtoie l’étiquette [170]… y’aurait-il un chmilblick ? Il faudra lever le doute la prochaine fois, j’ai pu pousser une étiquette au retour, mais normalement je positionne le nœud vers la sortie et l’étiquette vers l’aval, donc ça n’aurait pas dû se produire… A vérifier la prochaine fois… Sinon je constate que je suis bientôt sur mes tiers à 160b, je laisse donc tomber la topo et essaye de pousser un peu pour revoir le terminus… C’est alors que mon détendeur de gauche continue à buller entre 2 respirations, au lieu de me laisser profiter du silence du coin… tiens donc… je souffle un grand coup dedans, rien ne change. Je change de détendeur, coupe la bouteille de gauche et la rouvre, reprends le détendeur, pareil… Bon… on rentre à la maison… Le détendeur récalcitrant ne fuit pas trop cependant, car le mano ne descend pas trop vite, je le surveille en permanence… et tant qu’à faire, je ne respire plus que sur celui-là pour garder le plus d’air possible dans ma 2ème bouteille, au cas où il viendrait à calencher complètement. La visi au retour est restée correcte, et je palme bien quoique sans excès (faut dire que c’est limité à 80km/h depuis ce matin ;-)... Je refais surface et il me reste encore 80b dans la bouteille, j’avais de la marge avec l’autre bouteille qui est encore à 180b… mais mieux vaut comme ça !

Je décide alors de remonter aussi en gardant les bouteilles sur le sanglage à l’anglaise. J’accroche les palmes à un moustif, et commence à remonter aux bloqueurs (le croll sur l’un des 2 moustifs de ma ceinture de plombs, la longe avec la poignée sur le 2ème, avec un moustif passant dans les boucles de poitrine du baudrier pour tenir le croll en position, ça marche impeccable en fait). La corde reste tendue car j’y avais oublié 1 an plus tôt un descendeur qui était resté dessus… il sera intéressant de regarder les poulies de près d’ailleurs, ça sent l’électrolyse... Par contre arrivé en haut du ressaut, je constate qu’il me manque une palme qui a dû se détacher… Et merde…. Je largue la bouteille avec le détendeur qui fuit, redescend vite avec l’autre, et commence à chercher au fond de la vasque en m’accrochant à la corde, pour ne pas risquer de m’engager dans le siphon (la visi est maintenant de plus en plus intime…) j’effectue une 1ère recherche, puis une 2ème en m’accrochant maintenant avec la 2ème corde que j’avais ajoutée, qui était un peu plus longue… mais ne retrouver rien, bredouille… Donc bilan = descendeur +1, palme -1… Bon, on remonte…

Me revoilà maintenant devant la vasque du S1, je continue sur le détendeur récalcitrant, et tant qu’à faire, passe en mode dégradé complet = la palme restante accrochée au baudrier, le relais à la main au lieu d’être mousquetonné sur moi, et j’avance en faisant des bonds, un pied au sol et l’autre au plafond (et ça marche :-). Le S1 se repasse comme ça tranquillement, et je ressors avec en gros 30b sans tirer sur les 2 autres bouteilles à 130 & 180b. La prochaine fois je peux perdre les 2 palmes????…

Je sors à peine de la vasque que je vois les lumières de Bruno, il venait juste de redescendre, et il m’annonce que ça fait 1h20 que je suis parti. Thomas nous rejoint alors (le téléphone-janolène fonctionne du tonnerre !), et les kits sont hissés jusqu’en surface. Thomas préfère ensuite attendre qu’on soit tous sortis pour se prendre un pavé sur la main et héler la surface alors que personne n’écoute plus ce qui se passe dessous ;-)… espérons juste un gros bleu !

Pour finir, on s’est ensuite retrouvés sur le parking du bois du Replan, un peu plus à l’ombre, et avec un échange culturel bière-blanc-rosé bien mérité, qui a d’ailleurs fait sortir BD du fond du Replan, comme raconté par Bruno qui m’a devancé dans son CR… (Compte-Rendu, à ne pas confondre avec un plongeur à l’égyptienne ;-). A remettre avec 2x7l maintenant que j’ai l’expérience que ça passe (et après nettoyage j’ai retrouvé pas mal de gravillons dans le détendeur… tout s’explique…).

En conclusion une superbe plongée et une bonne opération malgré l’objectif qu’on a dû réduire. Merci encore pour le portage, toujours aussi rondement mené. Voilà donc un premier bout de topo sous visual (il faudra sûrement revoir les derniers mètres la prochaine fois, mais ça donne déjà une idée !). Pour les photos, eh bien j’aurai pu vous remettre les mêmes que la dernière fois, mais comme vous savez que mon appareil était resté à la maison, ça sera pour la prochaine !

Steph (SG)

Gouffre Wicky, plongée, dimanche 1er juillet 2018
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