Quelques lignes avant CR sur la jonction Crevat, qui n'était pas prévue ce jour car je voulais partir à 3 * 4 litres et un oubli "détendeur "me fait dire : pas de jonction, car je savais d'après CR de Fred Martin parti chaotique et profond dans les -10 et longueur dans les 150 mètres, voire 160 mètres ...
Le GSAM présent , 4 spéléo ainsi que Steph , très sympa ,café croissant ensuite on descend voir un peu ,le niveau.
Excellent : bas, clair ; arrivés sur place, la préparation commence,
une plongée d'environ 30 mn au plus. 2 bouteilles 230 et une 210 bars .je m'engage , retrouve mon terminus, raboute sur le béquet et tire avec mon bobino fait maison : "bonheur ""le bobino. Je tire environ une centaine de mètres, en plus de mes 50 précédents plus ceux de Christophe Rognon, 50 mètres si ma mémoire est présente. Je regarde ma consommation, 150 bars dans chaque. Décide de faire demi-tour au dernier piquet. J'enfonce un piquet, raboute mon fil plus un caouetch, je décide d'immobiliser mon fil de bobino avec un caouetch et le remet en place. La touille est présente depuis un moment. J'ai lâché le fil 5 secondes pour remettre en place le bobino. Je suis bien lesté et pas l'impression de bouger. Je remets la main sur le piquet, rien, je racle assez loin, rien, je cherche un peu plus loin,rien, rien et rien. Me dis
"tu es dans la merde, air 150 bars environ, cool Didier, une erreur et tu restes là..."
Je plante un piquet, accroche mon fil bobino et essaie de retrouver le fil, je ne fais pas de grande distance car je sais que je ne suis pas loin... Je cherche, je cherche, je sors de la touille donc terrain neutre pour moi,
bingo !... le fil est là ! Putain, quelle joie ! Je suis tjrs serein car je sais que mes 4 litres se vident en 3 minutes. Je rentre, fais quelques mètres et me dis : "putain, c'est pas mon fil, il est blanc !" Je découvre que j'ai fait la jonction avec Fred Martin, je sais que j'ai moins long par là, certes chaotique et -10. Je décide de ne plus regarder mes manomètres d'air, c'est ma manière de faire dans ces situations très engagées. Je rentre doucement, très chaotique, on monte, de suite ça descend, remonte... etc. etc. Très clair. 2 fils, certes bien positionnés à des endroits, quelques départs de fil, me pose des questions : " Suis-je sur le bon fil ?" Certaines flèches me donnent bien la direction, continue sur le fil. Je sors le siphon, ne reconnais pas trop le départ de ce siphon, je pose mon matos en sachant que si je suis bien sur le Crevat, je retrouve ma corde mise en place avec le dijonnais, fait un peu d'exondé et effectivement retrouve la corde. Je reprends le matos, guette mon air cette fois, nickel, environ 70 bars et 80. Le siphon n'est qu'une formalité, ensuite la rivière avec quelques belles voûtes mouillantes assez proches du plafond.
J'arrive à la sortie, monte sur la droite, et cherche la sortie. Je sais que cela est très étroit, j'ai du mal à trouver, je recherche mais je mets un certain temps à trouver. J'augmente mon éclairage pour voir un trou à rat avec une plaquette en hauteur. Je laisse mon matos, j'escalade, avec peine mais déterminé, je m'engouffre dans ce labyrinthe tortueux et sinistre, pour enfin voir la cheminée que j'escalade comme je peux, soulève la grille et sors avec un sourire.
Je dois me démerder pour rejoindre le groupe afin de faire cesser leur attente qui, je pense, doit être très dure. La suite est plus sympathique.
Didier qui à malgré tout jonctionné.
Merci à Mr martin pour son fil bien mis en place, ce qui m'a permis d'être plus serein. J'y retournerai, c'est sûr, tjrs la main sur fil, je partirai dorénavant avec un extracteur pour la longueur, je dois récupérer mon bobino et voir l'étiquette suivante.