Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : SCV 70
  • : Vie du club SCV70, consacré à la spéléologie, et un peu le canyoning et la via ferrata.
  • Contact

Recherche

Pages

Liens

1 novembre 2017 3 01 /11 /novembre /2017 19:40
Séjour sous le soleil pendant les marches d'approche des trous, et la journée de prospection, avec souvent 20°. Le bilan de première est limité, mais de belles avancées diverses. La majorité des sorties ont été concentrées sur le réseau de la Gandara (environ 116km actuellement), avec beaucoup de désobstruction et pailles en quantité. Nous étions 4 ( Le couple Degouve et Dominique Boibessot) puis 5 avec Christophe ( du SAC 70)
Pas de photo, appareil oublié, et c'est pas facile en mode explo.
 
- source temporaire du Sordo ( une des plus grosses du massif, en crue). Nous jetons un oeil neuf sur la seconde sortie d'eau, limitée à une dizaine de mètres gagnés antérieurement à la paille, avec pas mal d'air soufflant. La première sortie d'eau donne immédiatement sur un siphon descendant à -40. Au terminus, au plafond, un vide semble attirant derrière des blocs suspendus. Nous arrivons à les bouger pour ouvrir un passage très étroit que mon acolyte Dom franchit avec mon soutien en poussée. IL est stoppé par d'autres blocs, mais derrière, c'est plus gros. Une heure de marteau burin, puis une paille vont ouvrir les deux passages. Nous découvrons du plus gros derrière, une diaclase d'une dizaine de mètre de haut pour 2 m de large, mais un beau siphon nous arrête peu après. L'air semble passer au dessus de l'eau, mais pas nous... A revoir en étiage très prononcé, si le niveau baisse encore un peu.
 
- torca del Sirocco (secteur amont de la Gandara, alt 1200 m : 7° ou 8° sortie de désob sur ce gouffre aspirant fortement et placé stratégiquement sur le massif, la seconde pour moi. Les travaux antérieurs bloquaient sur une nouvelle fracture encombrée de blocs, après une série de petits ressaut dans des fractures agrandies à force de pailles, le tout, vers -40 m. Nous remontons presque  2 m3 de blocs, dont les plus gros fracturés à la paille avant d'atteindre un carrefour de fractures un peu plus saines, et surtout, la tête d'un puits étroit dans lequel les pierres cascadent assez loin dessous.
Après une dernière série de 3 pailles qui ouvre le puits correctement en fin de journée, nous revenons le lendemain avec un stock de cordes et d'équipements. La soirée est riche en commentaires, pensant que ce sera la grande découverte le lendemain, et l'accès aux amonts inconnus de la Gandara.
Le puits est en fait une énorme fracture de la série calcaire, large au maximum d'un mètre. Nous équipons pour atteindre le niveau -100, puis nous continuons sans corde pour buter à -112 m sur des rétrécissements qui ne laissent passer que le courant d'air. Les espoirs du Sirroco sont douchés, nous déséquipons complètement le trou.
 
- Sortie prospection sur le secteur montagneux entre Arredondo et Ramalès, guidés par Angel, du club local. Nous cherchons une entrée sup à la rivière du réseau de Carcabon, au delà des amonts connus sous terre. Malgré le gros effectif de ratissage, peu d'accès nouveaux sont descendus. Nous forçons deux étroitures pour buter à -30 d'un côté, vers -10 de l'autre. Pas de courant d'air aspirant nulle part. IL faudra y retourner, plus loin. Le secteur de lapiaz était magnifique, avec une rencontre surprenante : un bouquetin local couché entre deux lames de lapiaz s'est laissé approché à quelques mètres.
 
- Sortie " repos", désobstruction dans une doline au dessus de la Gandara, avec un gros courant d'air mesuré à 8°4. Malgré 2 m 3 de blocs sortis, et une dizaine de pailles pour casser les plus gros, il faudra y retourner... Il faudra être insistant l'année prochaine.
 
- Torca ? dans un gros lapiaz difficile d'accès sur la fin, après 45 min de marche, au fond d'une grosse doline spectaculaire dans laquelle on descend déjà à -30 sans équipement.
Deux puits étroit d'une dizaine de mètres chacun, élargis à la paille précédemment, butent sur un méandre fortement aspirant. 16 pailles n'en viendront pas à bout ce jour, il reste moins d'un mètre cinquante pour atteindre le gros vide qui résonne derrière. C'est un peu humide, froid et pas très gros, mais aucune cavité connue dessous ce secteur. En fait, c'est passé à la sortie suivante, sans moi. Arrêt dans un très gros puits, sur manque de corde....
 
- pour terminer mon séjour, une grosse sortie, 12 h un peu physiques pour aller faire une escalade au terminus du Cubillo Fraille, cavité de 5 km environ, jonctionnée au réseau de la Gandara depuis l'an dernier. Nous avions posé en août 2016, une série de fer à béton en U pour les pieds, au dessus d'un lac, pour faciliter le passage en main courante sur une paroi boueuse à 4 m au dessus du niveau de l'eau. A ce niveau, nous sommes à -140, après une série de passages tortueux, étroits et ventilés fortement, puis 2 puits de 15 m, et d'un dernier P25 incliné, glissant et boueux. Bref, il faut être motivé. Fait suite un méandre humide, très boueux par endroit, avec quelques étroitures, à remonter sur 700 m, presque uniquement "à l'égyptienne" en tirant chacun son sac de matos pour l'escalade...Ma combinaison n'a pas apprécié l'aller, et encore moins le retour. Il nous faut plus de 2 h 30 au total pour arriver au terminus connu : un puits remontant très arrosé mesuré au laser à 56 m. Nous montons assez rapidement vers +25, au niveau d'un gros palier qui donne sur un second puits remontant, décalé du premier. La direction de ce que nous cherchons n'étant pas la bonne, nous décidons de partir en vire dans le premier puits pour atteindre un départ de galerie en face, à environ 20m. Patrick atteint un autre départ sans suite sur le coté du puits, que nous ne pouvions pas voir, qui permet de rejoindre par un méandre notre objectif. La première escalade et la vire sont démontées pour laisser place à une corde placée directement sous les départs trouvés. Nous topographions la suite, environ 200 m de méandre haut et étroit, mais propre cette fois. Le courant d'air est faible et ne va pas dans le sens prévu. Nous arrêtons la topo sur un passage pénible même si cela continue en passant par le sommet du méandre, nous en avons assez fait et la sortie est assez loin. Selon la motivation à trouver sur une équipe, il faudra poursuivre l'escalade pour atteindre le sommet du grand puits, et retrouver le courant d'air. Et/ou poursuivre le méandre selon le report topo..
 
 
Bruno
Partager cet article
Repost0

commentaires