Comme je veux parfaire mes notions en équipement, hop en stage !. en fait c’est le cas de la majorité des stagiaires ce souhait…
Jour 1 TPST : 5 h : le samedi on fait les Favières objectif – 100 m. Une succession de puits, un pendule pour passer dans une chatière... c’est amusant, mais je n’équipe rien car le premier qui passe y est jusqu’en bas, et c’était pas moi la première. Je trouve l’équipement de mon collègue alambiqué et tiré par les cheveux, Greg meurt glacé à côté de moi, Geneviève reste encourageante et souriante. Je suis quand même déçue. On ne déséquipe pas pour permettre à l’équipe 2 demain d’aller au delà. Soirée blabla, projection sur les essais du matériel Peltz j’apprends (enfin !) un truc important : on peut remonter à DEUX sur une corde sans risque majeur, c’est juste pas confort pour le premier. Mais ça ne devrait plus être vu comme une extrême urgence. Dodo.
Jour 2 TPST 5 h : après avoir changé le tableau dix fois, je vais à la Lesine du Champ Guillobot. C’est un joli gouffre moussu, je commence à comprendre comment équiper en surface avant d’accéder au puits. On est venu avec des bouts de cordes qui restent, je mets dans le panier ma pauvre corde de 10 m de secours et mes mousquetons histoire de faire un peu des trucs. Donc pour équiper il faut rabouter et faire des passages de nœuds. Bon exercice. Je mets des dev aussi ça me plait bien j’arrive en bas du P 38 la première (aventure !) et je me balade dans des salles magnifiques toute seule en trépignant de joie, en me promettant d’emmener les copains (les miens) pendant que les autres équipent une autre voie… qu’ils ne descendent pas : c’est l’heure du casse-croûte. Je remonte, pique nique et on y retourne. Je redescends sur le second équipement et on découvre tous cette très très jolie cavité. On déséquipe, retour. Le soir bouffe blabla et champignons cueillis par Remy Limagne et Geneviève, très bons !
Jour 3 TPST : 2 h. Visite d’une grotte tellement exceptionnelle découverte en 2010 que j’ai oublié son nom. Elle est près d’Arbois et son accès est trié. Donc Remy nous permet de voir cette jolie cavité très concrétionnée, petite, blanche, et qui fait perdre la tête à ses inventeurs. On retourne pique niquer dans le jardin de l’un d’eux après projection de vidéos passionnantes sur l’ouverture de cette cavité + quelques vidéos de plongée sout.
On finit au bord du lac de …… d’un lac donc, et je fais l’andouille dans les arbres pour asseoir ma réputation d’insupportable.
Jour 4 : je lève le doigt pour aller laver les cordes dans l’Ain, tellement plus drôle que de faire le ménage dans les bungalows. L’eau est froide et vivifiante c’est très amusant j’ai failli perdre un brosse-corde (j’en veux un tout même !) mais non ! Retrouvé malgré le courant. En rentrant Johan me montre 10 fois comment équiper avec des AS et des longs bouts de dynema. On a l’air un peu clochard avec cette poignée de cordelettes qui pendouille à la ceinture et ça n’inspire pas trop confiance. A midi je sais faire un nœud de tisserand et on m’a convaincu que vraiment c’est solide. Je rentre en ramenant Louisa 14 ans à sa maman car c’est sur mon chemin et c’est drôlement chouette de converser avec une ado.
Conclusion : j’ai appris et j’ai pas appris, j’ai pas fait assez de spéléo, mais j’ai engrangé pas mal de petites astuces et je me suis souvenu que oui, la vie de groupe c’est une difficulté supplémentaire pour moi.
Véro